(Hors Genève) #Black Lives Matter. Origine et avenir d’un mouvement contre le racisme aux Etats-Unis

Catégorie
Conférences
Date
mercredi 20 janvier 2016 20:00
Lieu
Espace Dickens - avenue Dickens 4, 1006 Lausanne, Suisse
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Soirée de discussion avec deux activistes du mouvement:
Haley Passin et Julian Guerrero (New York)
 
 
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Le 9 août 2014 Mike Brown, jeune Afro-américain de Ferguson (Etat du Missouri), est abattu par un agent de police et laissé plusieurs heures sur le trottoir. Trois semaines plus tôt, le 17 juillet, Eric Garner, un autre Afro-américain, est immobilisé au sol et étranglé par deux agents de police. Récemment, la police de Chicago a diffusé la vidéo, plus d’une année plus tard, de l’assassinat d’un adolescent de 17 ans, Laquan McDonald, abattu le 20 octobre 2014 de 16 balles. Ces trois meurtres policiers ne sont que trois exemples parmi les centaines d’Afro-américains assassinés par la police chaque année aux Etats-Unis. La «justice» se montre régulièrement complaisante les quelques fois où elle est amenée à se prononcer.
 
Le 17 juin 2015, Dylann Roof, un suprémaciste blanc, a massacré 9 Afro-américains lors d’un office religieux à l’Emmanuel African Methodist Episcopal Church de Charleston (Caroline du Sud). Cette église est un haut-lieu de la lutte contre l’esclavage et le mouvement des droits civiques dans un Etat qui était au coeur du pouvoir esclavagiste. Dans la nuit du 23 novembre 2015, cinq manifestants qui campaient devant un poste de police pour protester contre l’assassinat, le 14 novembre, d’un jeune Afro-américain, Jamar Clarck sont blessés par des tirs de racistes. 
 
Depuis plus d’une année, un mouvement hétérogène qui a une audience croissante s’organise aux Etats-Unis. Leur slogan central: la vie des Noirs compte, les brutalités et les assassinats policiers racistes doivent cesser. Leur combat fait émerger une sombre réalité, loin des discours sur une société post-raciste, présidée par un président Noir: Barack Obama. 
 
Au-delà des violences policières, les formes du racisme institutionnel sont multiples. Une pénalisation démesurée de petits délits, notamment ceux liés à la drogue, alimente un système carcéral inédit pour les pays occidentaux: 2,3 millions de prisonniers, dont 37% d’Afro-américains (alors qu’ils ne représentent que 13% de la population). Une privation de droits politiques et civiques de plusieurs centaines de milliers de personne; l’abrogation, en 2013, des dispositions légales protégeant l’exercice du droit de vote dans les anciens Etats; 240’000 Noirs ont perdu leur logement lors de la crise immobilière de 2008; les avoirs de ménages afro-américains ont diminué de 53% entre 2005 et 2009 (de 16% pour les ménages «blancs»); le taux de chômage est double de celui du taux moyen, etc.
 
Face aux violences policières, quelles luttes les activistes de Black Lives Matter mettent-ils en avant? Existent-ils des liens entre ce combat antiraciste et une riposte sociale? Quels combats commun avec d’autres minorités (latino-américains, musulmans)? Voici quelques unes des questions que les deux activistes du mouvement Black Lives Matter de New York, militant-e-s de l’ISO (International Socialist Organization) aborderont lors de cette soirée.
 
 
 

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